Lucky me

Moi, dans la vie, j’ai plutôt une bonne santé. La dernière (et seule) fois que j’ai pris un arrêt-maladie, c’était en 1988. Mais à l’époque, j’étais salariée.
Quand on est indépendant, on travaille même avec 40° de fièvre. Heureusement, ça a dû m’arriver 2 fois en 30 ans parce que, même patraque, j’ai beaucoup de mal à dépasser 36,5°. Mais ces 2 fois, j’ai réussi et ça reste un sale souvenir. Et pourtant, ça ne m’est même pas venu à l’idée de demander un arrêt de travail.

Depuis Internet, sur les rézosocios, je lis les témoignages de mes camarades indépendants moins chanceux que moi côté santé.
En particulier ceux des femmes qui vont avoir un bébé, qui envoient des demandes de congés maternité, avec dossier complet+articles de loi à l’appui qui confirment que bien qu’elles ne soient pas salariées, elles ont droit à ce qu’elle demandent.
Et s’en suivent des relations kafkaïennes avec la Sécu qui ne cesse de leur demander des pièces déjà fournies et de leur poser des questions absurdes qui semblent démontrer que les dossiers qu’elles ont fournis n’ont probablement pas été lus, ou ont été démantelés et/ou perdus…
En général, les gamins entrent au collège quand elles commencent à toucher quelque chose.

Il se trouve qu’il y a 2 ou 3 semaines, un médecin m’a fait un arrêt de travail (une histoire de genou en cobalt…), et je me suis dit : « Tiens ? Si j’essayais pour voir ? »
J’ai donc rempli les papiers, en cochant soigneusement la case : « travailleur indépendant. »

Et hier, j’ai reçu ça.

A aucun endroit, on me demande si je n’ai pas un autre statut. Statut pourtant présent (et déjà coché !) sur le formulaire initial.


(Et je remarque aussi que le demandeur d’emploi est censé avoir au moins 4 bulletins de salaire à fournir. Alors qu’il doit bien y avoir des demandeur d’emploi débutants qui n’ont pas encore eu de bulletins de salaire ?)
(Mais peut-être qu’ils n’ont pas le droit d’être malades pendant leur recherche de premier emploi ?)
(Et ceux qui n’ont que 3 bulletins de salaire ?)


Bref ! J’attends la suite avec curiosité.